JAMES BOND 007 : SPECTRE

Après le succès de Skyfall, Sam Mendes rempile pour nous livrer le tant attendu 007 Spectre.

James Bond, plus humain que jamais, doit faire face aux fantômes de son passé et affronter le redoutable Franz Oberhauser, à la tête de l'organisation terroriste Spectre. Sur le chemin qui le mènera de Mexico à Tanger, en passant par Rome et bien évidemment Londres, il devra mener sa propre enquête, tandis que le MI6, luttant pour la survie du programme des agents 00, fera face à l'arrivée de nouveaux moyens de renseignements.

Bien que de nombreuses critiques n'aient pas trouvé ce nouvel opus à leur goût, Spectre est loin d'être aussi mauvais que beaucoup de gens s'accordent à penser.

Tout d'abord, on note toujours le soin que le réalisateur accorde à la beauté des plans, rappellant la maitrîse eue sur Skyfall. Mais j'arrêterai là la comparaison, car Spectre est très différent de son prédecésseur.

Après une scène d'introduction très impressionnante et digne de la série par son petit côté "too much" pendant la fête des morts, à Mexico City, le film nous entraîne sur la piste d'une organisation terroriste appelée Spectre. Pour cela, l'action se ralentit, et bien que certaines scènes réaccèlèrent la cadence, elles manquent parfois d'un certain effet "Waouh" que l'on ressent lors des grosses scènes à la James Bond, justement. Mais comprenez moi bien, je ne trouve pas que cela soit un défaut, car cette certaine lenteur, assez exceptionnelle dans la saga, ajoute de l'intensité au récit. L'histoire se construit par conséquent pièce par pièce, et aboutit à un final grandiose, plein de messages à interpréter, tant pour comprendre le récit du film que la morale derrière.

Tourné dans des décors splendides, et avec une lumière d'image unique pour chaque séquence, Spectre rappelle les premiers James Bond et leur rend un hommage savoureux.

Quant aux protagonistes, on retrouve avec plaisir les personnages de M, Q et Moneypenny que nous avions laissé à la fin de Skyfall, ici bien plus impliqués dans l'intrigue. De nouveaux personnages font également leur apparition, à l'instar de Léa Seydoux, actrice que je ne porte par spécialement dans mon coeur, mais qui est tout à fait appréciable dans le rôle de Madeleine Swann. On aperçoit également Monica Bellucci, dont le personnage est plus que secondaire, mais qui apporte une minuscule touche de glamour supplémentaire, et bien sûr le méchant de l'histoire, Christoph Waltz, réduisant au maximum les mimiques qui ont fait son succès pour le bien du personnage de Franz Oberhauser, rendant son personnage ainsi plus mystérieux et intriguant, bien que presque trop calme. D'un autre point de vue, cette "méchanceté légère" n'est peut-être aussi qu'un hommage à ce fameux personnage de la saga...

En somme, même si des défauts sont notés, Spectre reste quand même un très bon James Bond. Entre hommage et nouveautés, il allie parfaitement les clichés de la saga et les nouveaux éléments. Par ailleurs, les gens sachant pertinnement que Skyfall était génial, il était certain que la pensée générale allait trouver Spectre moins bien. Mais tâchons de ne pas être dans la masse et d'apprécier ce nouvel opus à sa juste valeur.

Bon film !