La légende de Tarzan
- Benjamin DE GROOT
- 3 août 2016
- 2 min de lecture

La légende de Tarzan est un film de David Yates, réalisateur ayant notamment quelques Harry Potter à son actif.
Choisissant le parti de continuer l'histoire rendue célèbre grâce au dessin animé de Disney, le film nous conte la suite des aventures du roi de la jungle avec une originalité assumée.
Une fois rentré en Angleterre, Tarzan retrouve le patronyme de John Clayton, troisième du nom et gère ses affaires, entre commerce, profit et colonialisme de l'époque. Toujours marié à Jane, il est sommé par les Anglais de retourner dans la jungle congolais en tant qu’émissaire du commerce, accompagné d'un docteur voulant prouver que le colonialisme sur place par un esclavagisme qu'il faut dénoncer.
En vérité, son retour au Congo est un piège tendu par les Belges et le redoutable Léon Rom, qui veulent le livrer au chef de la cité d'Opar, en échange d'une tonne de diamants ...
L'histoire originale permet une superbe immersion dans ce film presque historique. Si nous oublions l'aspect fictif de l'histoire de Tarzan, roi de la jungle se balançant de liane en liane, nous pourrions presque croire à un film sur le retour aux sources d'une homme né dans la jungle congolaise, après avoir tenté de s'adapter à la société moderne, son hypocrisie et sa soif d'argent.
La beauté des paysages nous subjugue tout au long du film, tant les décors sont superbes. Tant les couleurs chaudes, qui rappelle le sauvage continent d'Afrique, que les froides, illustrant la tristesse du monde moderne du XXème siècle, montre le paradoxe agitant le héros. S'adapter ou non, se battre ou renoncer.
Par ailleurs, la réalité historique ajoute de la profondeur tant au personnage qu'à l'intrigue : les tribus africaines, les gorilles étant des animaux sauvages (ils ne parlent donc pas), ou encore l'étude des colonies par Jane, qui est dans le film loin d'être la potiche du dessin animé. Merci Margot Robbie.
Côté composition, Alexander Skarsgard campe ici un Tarzan tout en mutisme et en discrétion, rendant justice au pays qui l'a vu naitre, et Samuel L. Jackson s'amuse dans le rôle presque comique du docteur américain voulant prouver les ravages de l'esclavagisme. Quant à Christoph Waltz, il ne surprend malheureusement pas, répétant une fois de plus les mimiques l'ayant rendu célèbre dans les films de Tarantino.
La seule difficulté du film est le rythme. En effet, à de nombreuses reprises, le film redescend, tant dans le rythme que dans l'intrigue, et cela a tendance à affecter l'immersion du spectateur.
Bon film !
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