top of page

Les Huit Salopards

  • Benjamin DE GROOT
  • 21 janv. 2016
  • 2 min de lecture


Parlons en, parlons bien.


Les huit salopards (dont le nom anglais claque deux fois plus), c'est le huitième film de Quentin Tarantino, le deuxième western après Django Unchained et la réunion des plus fidèles acteurs du réalisateur.


Retournons quelques années après la guerre de Sécession. Le chasseur de primes Warren, campé par Samuel L. Jackson, croise un autre chasseur de primes, appelé "Le Bourreau" (Kurt Russell) emmenant sa prisonnière Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh) dans la ville de Red Rock, où elle doit se faire pendre et il doit récupérer son butin. En route, ils croisent le chemin de Chris Mannix, futur shérif de Red Rock. Surpris par le temps froid et détestable du "blizzard", ils décident de faire escale pour la nuit dans un relais-mercerie, où quatre personnes sont déjà présentes : le bourreau de Red Rock, le mexicain tenant la mercerie en l'absence de la propriétaire, un cow-boy conducteur de troupeaux et un ancien général confédéré.


Enfermés dans la mercerie, ils devront passer la nuit ensemble. Le problème, c'est que la confiance n'est pas au rendez-vous : Warren connaissait la propriétaire de la mercerie et s'étonne de ne pas la voir, le shérif en devenir se retrouve en présence d'individus peu recommandables (rappelons la présence de deux chasseurs de primes, d'un bourreau, d'un inconnu mexicain et d'une meurtrière prisonnière), le "Bourreau" redoute que quelqu'un veuille lui piquer sa prisonnière et empocher le butin à sa place ... Bref, une belle brochette de salopards.


Huis clos oppressant et mystérieux, le film parvient à nous tenir en haleine : que se passe-t-il ? Qui est avec qui ? Qui est gentil/méchant ? Bien que le la longueur (et lenteur) du film en surprendra plus d'un, on ne peut pas dire que le film soit mauvais. Mais il est loin d'avoir l'énergie des Tarantino précédents. On dira que c'est normal, que c'est un huis clos, que tout est dans les dialogues ... C'est vrai ! Mais je trouve personnellement que le film manque un tantinet d'action et qu'on voit un peu trop le temps passer. Oui, la patte de Tarantino est là : le sang, l'humour cinglant, les dialogues aiguisés ... On ne peut pas se tromper, c'est QT qui a fait le film. Mais il manque au film une certaine folie (que nous avions dans Django Unchained ou Inglorious Basterds) qui le rendrait encore meilleur.


Par ailleurs, les personnages sont pour certains sous exploités. Je note les très bons chasseurs de primes Warren et le "Bourreau", mais je retiendrai le shérif, excellant dans le genre génie un poil débile, et le bourreau de Red Rock, charmant bourreau à l'accent anglais. En revanche, et c'est dommage, le général sudiste Bruce Dern est trop peu présent, et le duo mexicain/cow-boy ne sert presque à rien, si ce n'est à brouiller les pistes.


Tarantino nous sert là donc un huitième film assez unique, pour ne pas dire spécial, plein de bons dialogues politiques et de références aux vieux westerns, le tout sur une musique d'Ennio Morricone lui-même et tourné sur un format de pellicule 70 MM, en hommage à ces westerns mythiques d'antan. Un bel hommage.


Bon film !


 
 
 

Comments


Featured Posts
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page